Tremblées
12-13 Avril 2025
Atelier de danse autour du tremblement
Tremblées
Atelier autour du tremblement
Des mouvements vibratoires des orixás, divinités afro-brésiliennes, aux tremblements du TRE (Tension & Trauma Releasing Exercices)
Larret en mouvement – Saint-Saud-Lacoussière-Dordogne
Samedi 12 avril 15H00-18H00/ Dimanche 13 avril 10H00-13H00/ 60 € ou 30€ par demi journée
Fanny Vignals et Hélène Bertin se sont rencontrées sur l’île d’Itaparica en novembre dernier à l’occasion d’un cérémonie pour les Egunguns (ancêtres) dans le terreiro (lieu de culte) Ilê Agboulá, pour la Toussaint. Recoupant leurs recherches respectives autour de la guérison elles pointent le tremblement comme une pratique corporelle et collective du soin. On le retrouve dans les rituels afro-brésiliens (1532 à aujourd’hui), les pratiques somatiques (années 70 à aujourd’hui). Elles proposent un atelier qui croise danses rituelles et exercices somatiques.
Les gestuelles de divinités noires du Brésil
des danses de résistance et de résilience
Les orixás, les inkises et les voduns sont des divinités afro-brésiliennes représentant les forces de la nature. Leurs danses, symboles de déplacement de transcendance, dialoguent avec les tambours, avec l’invisible et avec la communauté. Fanny Vignals propose une approche à la fois située et immersive, technique et sensorielle de ces danses. Nourri d’éléments sur le rituel et sur les mythes, notamment par l’apport d’images photos et ses ateliers associent de façon naturelle la transmission des chants et des rythmes et mythes à celle de la danse. Pour ce stage autour des mouvements vibratoires « jinkás », elle transmettra des danses de deux divinités : Omolu, « le seigneur de la terre », celui qui donne la maladie et qui la guérit, qui donne la vie et qui la reprend ; et Iansã, la guerrière ancestrale qui, à la fois buffle et papillon, représente le pouvoir de transformation par le vent, le mouvement et la force giratoire.
La décharge corporelle de l’énergie traumatique
Le tremblement est une technique pour se libérer des traumatismes et des tensions. C’est un mécanisme commun aux mammifères. Ce dispositif est souvent bloqué par le néo-cortex qui nous empêche d’aller vers nos comportement instinctifs. Les tremblements libérent naturellement les tensions du corps. En 1998 David Berceli (travailleur social de guerre) développe le TRE (Tension & Trauma Releasing Exercices). Ce sont des exercices qui permettent de ré-initialiser ce mécanisme de tremblement. Cet atelier autour du TRE permettra de découvrir une ressource du corps humain, et de sa capacité à s’auto-soigner. Ces exercices somatiques permettront aussi d’apprivoiser nos muscles d’une autre manière, de les contacter dans leur potentiel d’allégement du corps.
Fanny Vignals, chorégraphe
Femme blanche d’origine occitane, Fanny Vignals est danseuse, interprète, chorégraphe, pédagogue, musicienne, chercheuse en danse et spécialiste en danses afro-brésiliennes. Vers 2000, alors danseuse classique, sa rencontre avec la danse contemporaine, la sociologie et les percussions du Brésil crée une profonde rupture : elle s’immerge dans les danses-musiques populaires et sacrées issues des rituels du candomblé, se forme auprès de maîtres·ses de ces pratiques et de chorégraphes de la scène contemporaine. Créant des dialogues entre ces univers, son travail interroge les clivages entre tradition et contemporanéité, entre art et vie, entre fête et spiritualité. La Bouche du Monde, la recherche qu’elle mène de 2018 à 2023 autour des danses d’Exu, divinité de la communication et de la sexualité, infuse, depuis, tout son art et enseignement.
Hélène Bertin, sculpteure
Hélène Bertin revendique une « démarche volontairement bâtarde » déployée tout à la fois en tant qu’artiste et chercheuse. Elle vit à Cucuron (Vaucluse) et développe sa pratique en tissant des liens et en engageant des aventures de travail avec des personnes passionnées, activant toujours la notion d’altérité. À rebours de toute lecture disciplinaire, elle aborde le geste et la matière comme des stratégies pour réunir des pratiques. Dans ses expositions, ce maillage de différentes typologies d’objets et de postures crée un récit collectif. Dans ses livres, elle se concentre sur des personnalités marginales pour transporter et transmettre des histoires parallèles. Pour Hélène Bertin, le rapport sensible aux faits d’habiter et de travailler se joue dans la coopération entre les « royaumes » de chacun.
Casa do Mensageiro, Camaçari, Bahia 2024, Photo ©Hélène Bertin
Fanny Vignals, un des symboles de l’orixá Omolu, 2019 - Photo ©Bénédicte Bas
Hélène Bertin, impression orange des osages sur argile, 2022, ©Hélène Bertin
Repas d’un rituel Olubajé, cérémonie dédiée à Omolu, novembre 2024, ©Hélène Bertin
