atelier
La manufacture
L'atelier fut construit en même temps que le studio de danse lors du premier chantier participatif. Il se compose : de deux établis, d'une étagère quincaillerie, d'une scie plongeante, d'une scie pendulaire, un perforateur, quelques outils à mains et deux tourrets. Cet atelier de 30m2 est un lieu support pour construire de petites oeuvres et centraliser les outils qui permettent la maintenance du lieu.
Larret en chantier
Les premiers pas de danse de Larret ont mêlé pieds nus et chaussures de sécurité.
Cela a commencé par un chantier participatif où les participant·e·s travaillaient et dansaient. Au cours de ce chantier, une étable a été transformée en studio bien douillet. Contre celui-ci, un appentis est venu se blottir pour abriter un petit atelier de bricolage. Des travaux souterrains de drainage ont aussi été réalisés afin de canaliser l’eau, qui, pour le moment, abonde par ici. Ainsi, on évite les infiltrations dans les lieux de vie et de danse.
Ces chantiers ont été réalisés avec des moyens de construction et matériaux à relativement faible impact sur l’environnement (bois local, enduit terre/paille, laine de bois, liège). Les modes de chauffage et de ventilation ont été conçus pour minimiser l’énergie utilisée (pompe à chaleur, VMC double flux, poêle étanche).
Par la suite, on a continué à bâtir entre nous et à organiser des chantiers participatifs. Au cours de ceux-ci, on a construit une terrasse de 120 m² avec bac pluvial de 30 m³ en dessous. On a aussi isolé un mur, repris la toiture du grand studio, et construit un dôme en chaux-chanvre bientôt fini.
Le soin des choses
Au cours de ces travaux, nous avons toutes et tous appris et transmis nos connaissances, nos échecs et nos doutes dans différents domaines de la construction. Nous avons aussi échangé sur les façons de transmettre et d’apprendre. Le travail de la matière est fécond en problèmes et donc en solutions. Les solutions pour un même problème diffèrent parfois beaucoup d’un individu à un autre. Si l’on s’y prend bien, cela induit l’émergence de l’intelligence collective. Le chantier a été formateur pour nous à ce niveau-là aussi.
Travailler la matière implique de consommer des ressources. Nous n’avons pas la prétention d’être un lieu précurseur ou radical dans l’éco-construction (on utilise même du béton parfois…). Larret est un lieu de danse et d’accueil contraint par des impératifs économiques. Nous sommes débutant·e·s dans les domaines de l’éco-construction. Nous progressons sur les connaissances de techniques plus sobres et intimes. Nous explorons la notion de matérialisme et du soin des choses. Prendre soin des choses pour une relation plus durable et approfondie avec elles. Nous questionnons nos modes de vie pour aller dans un sens qui nous paraît approprié pour nous et notre environnement.